Publié le : vendredi 8 novembre 2013 à 17h19
La marche des sages-femmes pour une meilleure reconnaissance
Dans l’après-midi de ce jeudi 7 novembre, des milliers de sages-femmes en colère se sont retrouvées dans les rues de Paris. En grève depuis la mi-octobre, ces professionnels de santé appellent à une meilleure considération de leur métier.
Leur but : intégrer à part entière le corps médical, en acquérant un statut équivalent à celui de praticien hospitalier dans la fonction publique. Diplômées et assumant de lourdes responsabilités, les sages-femmes ne sont actuellement pas considérées comme des professionnelles médicales. « Notre priorité, c’est d’obtenir une plus grande visibilité de notre profession, dont les compétences sont méconnues du grand public, mais également de nos tutelles » explique dans les pages du Monde, Nicolas Dutriaux, du Collège national des sages-femmes de France (CNSFF).
Un manque de considération et une méconnaissance du métier
Pour preuve de ce manque de considération, les organisations syndicales rappellent que près des deux – tiers de ces professionnelles est en grève depuis le 16 octobre, sans aucune réaction de la part des autorités publiques.
Dernièrement, les sages-femmes se sont vues rappeler à l’ordre dans le cadre des accouchements à domicile, la loi les obligeant à souscrire à une assurance beaucoup trop chère pour la majorité d’entre elles, selon les grilles de salaires actuellement en vigueur.
Se sentant oubliées, ignorées même par les différentes institutions et le gouvernement, les sages-femmes tiennent à rappeler l’importance de leur métier. Avec l’évolution des techniques obstétriques et des suivis médicaux, le nombre d’interventions des médecins pourrait ainsi être minoré.
Le but n’étant pas de « remplacer les médecins, mais [de] travailler en collaboration avec eux. Eux sont formés pour s’occuper des malades, nous pouvons suivre les femmes en bonne santé », précise le CNSFF.
Marisol Touraine, ministre de la Santé, a annoncé que « le 13 novembre, les sages-femmes seront reçues au ministère pour que la concertation sur la revalorisation de leur métier puisse s’engager ».
(Image: Wikimedia Commons - Ernest F/CC-by-sa-3.0)