Publié le : mardi 28 janvier 2014 à 10h9
Des poches de nutrition contaminées
À la fin 2013, le centre hospitalier de Chambéry comptait 4 décès suspects de nourrissons. Le premier enfant, Mattéo est décédé en mars 2013. Au mois de décembre, ce sont les petits Chloé, Théo et Milie qui sont décédés.
Les différentes enquêtes ont révélé que les décès du mois de décembre ont été provoqués par la présence d’un germe rare, une entérobactérie présente dans les poches de nutrition du laboratoire Marette produites le 28 novembre.
D’après la ministre de la Santé, Marisol Touraine, un 5e décès serait intervenu dans des circonstances similaires en décembre 2012. Pour autant, et selon les éléments connus à ce jour, il n’y a pas de certitude sur un lien entre les poches de nutritions contaminées et ce décès.
Un accident de production isolé ?
Lors d’une conférence de presse, la ministre de la Santé a expliqué que l’hypothèse la plus probable concernant ces décès à l’hôpital de Chambéry était celle « d’un accident de production isolé survenu le 28 novembre sur le site de production du laboratoire Marette ».
Le laboratoire rejette cette hypothèse. L’avocat du laboratoire Marette explique que les enquêtes réalisées par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ne permettent pas « d’imputer l’origine des germes au laboratoire ».
La ministre a aussi précisé lors de sa conférence de presse que la production de ces poches de nutrition par le laboratoire était suspendue depuis le 7 janvier.
Aucun lien entre la contamination des poches et l’hôpital de Chambéry
Cette annonce d’un possible accident de production isolé met hors de cause le centre hospitalier de Chambéry. Pour Marisol Touraine, « il n’y a pas de lien entre les pratiques de l’hôpital de Chambéry et la contamination des poches ».
Néanmoins, la ministre précise que certaines remarques pourraient être faites à l’hôpital, en particulier en ce qui concerne les conditions de conservation et le respect des dates limites.
(Image : Wikimedia Commons - MarkCat/CC-by-sa-3.0)