USA : des tests de grossesse forcés dans une école de Louisiane

PMI - USA : des tests de grossesse forcés dans une école de Louisiane

USA : des tests de grossesse forcés dans une école de Louisiane

Dans une école de Louisiane, aux États-Unis, les professeurs ont le droit de faire passer un test de grossesse à chaque adolescente qu'ils soupçonnent d'être enceinte. Une décision qui indigne un collectif de défense des libertés civiles.

Publié le : jeudi 9 août 2012 à 13h50

Des tests de grossesse forcés

La Delhi Charter School, une école de Louisiane de 600 élèves a décidé d'essayer de résoudre le problème des grossesses adolescentes qui sont de plus en plus nombreuses aux États-Unis.

Selon le règlement de l'école, « si un surveillant ou un professeur soupçonne une élève d'être enceinte, l'école se réserve le droit de demander un test de grossesse pour confirmer que l'élève est bien enceinte ».

Si l'élève refuse le test ou si le résultat est positif, l'établissement scolaire a le droit de renvoyer l'élève en question, comme il est précisé dans le règlement « l'élève ne pourra plus assister aux cours sur le campus de la Delhi Charter School ».

Néanmoins, l'école précise que l'élève devra suivre « un programme obligatoire à domicile » s'il souhaite garder un lien avec l'établissement. L'école explique cette décision par le fait que « le comportement des étudiants doit être en harmonie avec les buts et objectifs de l'école en matière de développement personnel. »

L'ACLU s'indigne

L'association américaine des libertés civiles (ACLU) s'insurge face à cette décision et estime que 70 % des mères-filles quittent l'école pour cause de discrimination illégale.

Selon cet organisme, « les écoles doivent soutenir les adolescentes enceintes et mères qui doivent surmonter plusieurs obstacles pour compléter leur éducation, et non pas les exclure illégalement des salles de classe ».

L'ACLU a décidé d'envoyer une lettre à l'école en question pour lui demander de réviser la politique qui a été mise en place, afin qu'elle respecte « la Constitution et les lois fédérales » en précisant que si ce n'est pas le cas elle n'hésitera pas à transmettre l'affaire à la Cour.

L’organisme demande aussi à l'école de « suspendre cette politique pendant un an », le temps qu'elle soit réévaluée et que les parents et les élèves soient informés des changements apportés.