Quel accueil pour les mineurs étrangers isolés ?

PMI - Quel accueil pour les mineurs étrangers isolés ?

Quel accueil pour les mineurs étrangers isolés ?

Compte tenu de l’état de leurs finances, les départements ont décidé de faire appel à l’État pour les aider à la prise en charge des mineurs étrangers sans famille. La sonnette d’alarme avait déjà été tirée en juillet dernier.

Publié le : lundi 12 août 2013 à 16h13

Entre 7 500 et 8 000 mineurs étrangers isolés en France

Selon l’Assemblée des départements de France (ADF) et le ministère de la Justice, la France compte entre 7 500 et 8 000 mineurs étrangers, âgés de 15 à 18 ans.

Ces derniers sont principalement des garçons et viennent le plus souvent d’Afghanistan, du Pakistan, du Mali, de Guinée, de la République démocratique du Congo ou encore du Bangladesh.

Selon le président de l’association France Terre d’asile, certains viennent pour fuir « leur pays à cause du contexte politique », d’autres pour « faire des études et avoir une vie meilleure » et d’autres « sont exploités par des réseaux ».

D’ordinaire, ces mineurs sont à la charge des départements qui doivent débourser environ 150 euros par jour pour un mineur étranger isolé. Face à l’augmentation des demandes, l’ADF a demandé l’aide de l’État avec la création d’un fonds national d’intervention.

Aucun mineur étranger en Mayenne depuis le 24 juillet

En juillet dernier, la décision de Jean Arthuis, sénateur UDI et président du Conseil général de la Mayenne, avait relancé le débat. Ce dernier avait en effet annoncé qu'il n'accueillerait plus les mineurs étrangers isolés.

Même si ce dernier affirme avoir voulu « tirer la sonnette d'alarme », cette décision n'était pas du goût de tous. Le préfet de la Mayenne estime qu'il s'agit d'un acte « illégal » et Christiane Taubira, ministre de la Justice et Manuel Valls, ministre de l'intérieur ont précisé que « l'État ne saurait accepter de distinguer les mineurs accueillis en fonction de leur nationalité ».

Aujourd'hui, soutenu par l'ADF qui demande de l'aide, Jean Arthuis précise que « c'était un arrêté provisoire » qui devrait être retiré « aux alentours du 20 août » suivant les mesures que le gouvernement prendra.

Image : Jean Arthuis, président du CG de Mayenne (Wikimedia- Marie-Lan Nguyen/CC-by)