Parents divorcés : un réseau international d'enlèvement d'enfants

PMI - Parents divorcés : un réseau international d'enlèvement d'enfants

Parents divorcés : un réseau international d'enlèvement d'enfants

Un homme est passible d'extradition, car il est soupçonné d'association de malfaiteurs. Ce dernier, avec la complicité de 3 autres personnes, est accusé d'avoir enlevé des enfants bi-nationaux pour le compte de parents privés du droit de garde.

Publié le : vendredi 27 juillet 2012 à 10h27

Plusieurs enlèvements d'enfants

Ce mois-ci, un père de famille a été arrêté à Strasbourg. Ce dernier est soupçonné de « participation à une organisation criminelle, enlèvement de mineurs et violences volontaires ».

Cet homme, Olivier Karrer, s'oppose depuis plus de 10 ans aux procédures allemandes en matière de divorce. En effet, en 1999 son fils de 4 ans est confié à sa mère allemande avec qui M. Karrer est en train de divorcer.

L'enquête a débuté en Italie en mars 2011 avec l'arrestation de Marinella Colombo, une Milanaise. Cette dernière se battait pour récupérer ses 2 enfants, eux aussi confiés à son ancien mari allemand. Cette femme a été arrêtée alors qu'elle allait fuir au Liban avec ses 2 enfants, cachés en Slovénie depuis un an. Le tribunal de Milan l'a donc condamné pour enlèvement de mineurs.

Selon les résultats de l'enquête, ce plan de fuite aurait été organisé par Olivier Karrer contre la somme de 20 000 euros.

Cet homme, aidé de Silvia Kalina, Allemande, et Kimberly Hines, Américaine, ne serait pas à son premier enlèvement. Une dizaine d'actes similaires auraient déjà été organisés.

Une association en couverture

Le Français, suite à son histoire personnelle et au fait de n'avoir revu son fils qu'à quelques reprises en 13 ans, a décidé de créer une association « le conseil européen des enfants du divorce » (CEED). Son but est de venir en aide aux parents divorcés en conflit avec l'Allemagne.

Oliver Karrer accuse l'Allemagne « d'enlever et germaniser les enfants étrangers, sous couvert du Droit des allemands » et ce, dans le but « d'assigner leur parent étranger dans le pays et s'accaparer leur richesse. »

Concernant ces enlèvements, il aurait procédé « sous le couvert de l'activité légale de l'association CEED, qui opère au niveau international de manière licite en menant des campagnes de sensibilisation de l'opinion publique allemande ».

Pour le moment, l'enquête est centrée sur les cas où au moins un des parents est de nationalité allemande, mais d'autres cas d'enlèvements d'enfants dont aucun des parents n'était allemand seraient aussi à noter.