Publié le : mardi 25 octobre 2011 à 17h30
Une campagne insuffisante ?
Malgré une certaine diminution des cas enregistrés en France par l'Institut de veille sanitaire (INVS) ces dernières années, la mort subite du nourrisson (MSN) reste toujours un grand facteur de stress pour les parents.
D'après une étude américaine, l'environnement de sommeil serait particulièrement en cause. "Malgré le succès des campagnes de sensibilisation au sommeil des tout petits, de nombreux cas de MSN reste liés à des positions ou des environnements de sommeil dangereux, comme le partage du lit" a ainsi déclaré l'équipe de recherche à l'occasion de la conférence nationale de l'American Academy of Pediatrics (AAP) qui s'est déroulée à la mi-octobre à Boston.
Réalisée à partir de l'analyse de 91 décès d'enfants de moins de 1 an intervenus entre 2006 et 2010 au Nouveau-Mexique, l'étude à identifié plusieurs éléments communs. Ainsi dans 52 % des cas les nourrissons étaient placées en position non-couchée. De même 50 % étaient placés dans un environnement de sommeil partagé.
Plus globalement les chercheurs ont constaté que dans 71 % des cas, l'environnement de sommeil du nourrisson pouvait être considéré comme dangereux. Parmi ces cas, 57% des foyers disposaient d'un lieu pourtant adapté au sommeil de l'enfant, mais l'utilisaient à 30 % à d'autres fins.
Pour l'ensemble des experts et professionnels de l'enfance, les efforts de sensibilisation et d'éducation du grand public à la MSN, entrepris par les gouvernements du monde entier doivent être poursuivis et renforcées en la matière.
En France, en 2000, le taux de mortalité infantile (TMI) était de 451/100 000 pour les enfants âgés de 0 à 1 ans , et 25,1/100 000 pour les enfants âgés de 1 à 4 ans selon le Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès (CEPIDC) de l'institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM).