Lot : la désertification médicale non reconnue par l'ARS

PMI - Lot : la désertification médicale non reconnue par l'ARS

Lot : la désertification médicale non reconnue par l'ARS

Le 19 octobre, une femme a accouché sur l'autoroute lorsqu'elle se rendait à la maternité. Le décès du bébé a poussé le procureur à demander qu'une enquête soit ouverte. L'ARS estime que la désertification médicale n'est pas responsable.

Publié le : lundi 5 novembre 2012 à 18h25

Un accouchement sur l'autoroute A20

Le 19 octobre dernier, une femme âgée de 35 ans et vivant à Lacapelle-Marival dans le Lot partait à la maternité de Brive en Corèze, à une heure de route. Une fois sur l'autoroute A20, cette dernière a accouché, mais le nourrisson est décédé.

Quelques heures avant le drame, la femme, enceinte de 7 mois, et son compagnon avaient consulté un gynécologue dans leur village, qui leur avait conseillé d'aller à la maternité. Le couple pouvait choisir entre 3 maternités, toutes situées à une heure de route de leur domicile.

Suite au décès de cet enfant, le procureur a décidé d'ouvrir une enquête pour trouver les causes de ce drame. Selon lui, l'enquête devrait « donner toutes les réponses nécessaires aux parents concernant le décès de leur enfant ».

La désertification médicale n'est pas en cause selon l'ARS

Dans son rapport d'enquête transmis au magistrat, l'agence régionale de santé (ARS) estime que ce décès n'est pas dû à un dysfonctionnement du corps médical, ni à la désertification médicale. Ce qui n'est pas l'avis de nombreux habitants du Lot.

En 2008, la maternité de Figeac avait été fermée, malgré une forte mobilisation des habitants. L'ARS, elle, estime que les parents auraient du faire appel à l'hôpital de Figeac bien avant l'appel au Samu qu'ils ont passé alors que le bébé était décédé.

La femme, elle, « n'accuse personne » et parle d'un tragique concours de circonstances. Selon Jean Marty, secrétaire général du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France, peu importe les conclusions de l'enquête, « les dangers d'une offre de soins insuffisante restent posés ».