Publié le : vendredi 13 septembre 2013 à 11h0
Des tests de grossesse dans les supermarchés
Le 10 septembre dernier, la sénatrice PS du Haut-Rhin, Patricia Schillinger, a déposé un amendement au projet de loi sur la consommation, visant à autoriser « la libre concurrence » pour « les solutions d’entretien ou d’application des lentilles de contact et les autotests de grossesse et d’ovulation ».
Benoît Hamon, ministre de la Consommation, s’est prononcé en faveur de cette proposition, un avis qu’a appuyé Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes.
Avec cette décision, le gouvernement voit une opportunité pour « faire baisser considérablement les tarifs de ces tests », a expliqué Benoît Hamon dans une interview à RMC.
L’amendement a été adopté le jeudi 12 septembre par le Sénat.
Les avis divergent
Pour certains, c’est une bonne nouvelle. Selon Marie-Pierre Martinet, la secrétaire générale du planning familial, cette mesure permettrait « d’améliorer l’accessibilité de ces tests en terme de lieux et de coûts », cette décision participerait aussi à améliorer « l’autonomie des femmes dans la maîtrise de la fécondité ».
Chez les pharmaciens, cette décision a au contraire déclenché la colère des syndicats. Selon eux, il s’agit « d’une déclaration de guerre du gouvernement ».
Selon Jean-Luc Audhoui, membre de la fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), un des problèmes majeurs est qu’aucun professionnel ne sera là pour conseiller et écouter les femmes.
Les pharmaciens ont aussi de quoi s’inquiéter pour leurs finances. Le marché du test de grossesse représenterait en effet près de 37 millions d’euros et celui des lentilles de contact, 40 millions d’euros.
Source image : (Flickr- nemuneko.jc/CC-by)