Les sages-femmes retournent dans la rue pour un nouveau statut

PMI - Les sages-femmes retournent dans la rue pour un nouveau statut

Les sages-femmes retournent dans la rue pour un nouveau statut

Le 19 février dernier, les sages-femmes ont de nouveau manifesté dans les rues pour demander le statut de praticien hospitalier. En grève depuis le mois d’octobre, les sages – femmes peinent à faire reconnaître les qualités médicales de leur profession.

Publié le : vendredi 21 février 2014 à 14h34 - mise à jour le : lundi 3 novembre 2014 à 12h24

Les sages-femmes dans la rue

Les sages-femmes sont bien décidées à se faire entendre, le 19 février, elles ont à nouveau manifesté dans les rues de Paris et devant le ministère de la Santé. Entre 2000 et 5000 professionnels ont ainsi défilé dans la capitale.

Les manifestants demandent à ce que leur profession soit considérée comme une profession médicale et non paramédicale comme c’est le cas actuellement, elles revendiquent le droit au statut de praticien hospitalier. Ce nouveau statut leur apporterait plus d’autonomie dans le travail.

Elles estiment aussi avoir le droit à une rémunération plus élevée. Aujourd’hui le salaire de base d’une sage-femme est inférieur au salaire de base d’un niveau licence (BAC +3). Pourtant, 5 ans d’étude sont nécessaires ainsi qu’un passage en école de médecine.

Débuté le 16 octobre dernier, le mouvement de grève ne faiblit pas. En quatre mois, trois manifestations nationales ont été organisées

Les syndicats opposés à cette réforme des statuts

Pour les fonctionnaires et les syndicats des praticiens comme la CGT ou encore la CFDT, ce changement de statut n’est pas une bonne idée. Pour certains, ce serait le début de « la précarité » et pour d’autres, « cette émancipation des sages-femmes » risquerait de « mettre en danger la vie des femmes et des nouveau-nés »

En revanche, la ministre de la Santé, Marisol Touraine est consciente du fait que le nouveau statut doive « tenir compte de la demande de reconnaissance des sages-femmes », a-t-elle précisé sur France Inter. Elle ajoute qu’il n’y a « absolument aucun doute » à avoir ou sur les qualités médicales de ces professions.

(Image : Wikimedia Commons - Pumpkingood / CC-BY-SA-3.0)