Publié le : jeudi 8 septembre 2011 à 14h53
Des problèmes d'organisation et de fonctionnement
Avec un effectif et des moyens largement insuffisants, les 21 services de protection maternelle et infantile (PMI) de Mayotte sont au bord de la rupture.
Pour les syndicats, les moyens matériels et humains alloués ne permettent plus de remplir les missions et prérogatives inscrivent dans la loi. Pour exemple, "les 21 PMI de Mayotte disposent de 3 médecins et d’un gynécologue, alors que chaque établissement assurant des vaccinations nécessite sur le lieu même la présence d’un médecin aux heures d’ouverture, conformément à l’article D3111- 23 du code de la santé publique" déplore ainsi la CGT.
Les conséquences de ce manque d'effectif sont graves, obligeant du personnel non qualifié à pratiquer certains actes en toute illégalité
.Les syndicats constatent ainsi dans un communiqué officiel, "un fort glissement de tâches". Avec pour exemple des infirmiers qui "sont amenés quotidiennement à faire des prescriptions médicales qui ne relèvent pas de leurs compétences, telles que les bilans sanguins, établissement des certificats médicaux ou encore la prescription des vaccins et médicaments". Des techniciennes de surface se retrouvent même parfois à la pesée de bébés.
À ces problèmes humains s'ajoutent des problèmes techniques, avec des locaux trop souvent insalubres, ainsi qu'un "manque de mise à disposition de matériels de travail (véhicules, téléphones pour les visites à domicile, etc.)".
En outre, la CGT fait état d'"une discrimination salariale entre les différents corps de professionnels".
Les établissements fermés le 19 septembre
Les pouvoirs publics et notamment la direction de la santé et du développement social (DSDS) du conseil général restant sourds aux appels du personnel. Les syndicats ont décidé d'entamer une grève générale le 19 septembre. Tous les centres PMI de l'île devraient ainsi être fermés toute la journée.
Ne pouvant réunir "les conditions optimales de sécurité" les puéricultrices et infirmiers ont stoppé les vaccinations des enfants âgés de 0 à 6 ans dans les centres PMI depuis le 22 août dernier.
Pour la CGT, il est primordial d'"alerter l’opinion publique sur les graves difficultés d’organisation et de fonctionnement qui existent au sein des PMI et les conditions de travail et de salaire que connaissent les professionnels qui exercent au sein de ces établissements de santé".