Les grossesses extra-utérines n’empêchent pas les grossesses naturelles

PMI - Les grossesses extra-utérines n’empêchent pas les grossesses naturelles

Les grossesses extra-utérines n’empêchent pas les grossesses naturelles

Une récente étude démontre que les chances de tomber enceinte après une grossesse extra-utérine sont les mêmes (70 %) que le traitement ait été chirurgical ou médicamenteux.

Publié le : lundi 18 mars 2013 à 17h16

Dans les pays développés, la mortalité liée aux grossesses extra-utérines est devenue exceptionnelle. Les médecins s’intéressent donc désormais à la préservation de la fertilité future des femmes.

Grossesses extra-utérines et fertilité

Environ 70 % des femmes ayant vécu une grossesse extra-utérine réussissent à tomber enceintes normalement dans les deux ans qui suivent l’intervention. Une récente étude réalisée par l’équipe « Epidémiologie de la reproduction et du développement de l’enfant » (Inserm) montre que ces chances de grossesses ultérieures sont équivalentes, quel qu’ait été le traitement utilisé.

Les résultats de l’étude montrent bien que la capacité d’avoir une grossesse normale après une grossesse extra-utérine n’est pas liée au traitement, à la conservation ou non de la trompe de Fallope.

Une grossesse extra-utérine s’implante à 95 % dans une des deux trompes de Fallope, qui relient les ovaires à l’utérus. N’étant pas apte à supporter le développement de l’œuf, la trompe va s’infecter graduellement en touchant les tissus et les organes proches.

Il faut donc rapidement retirer l’œuf et dans certains cas, la trompe en entier. En réalité, trois traitements sont possibles :

  • L’injection de methotrexate qui détruit l’œuf sans toucher à la trompe.
  • Une chirurgie dite « conservatrice » qui incise simplement la trompe pour retirer l’œuf.
  • Une chirurgie dite « radicale » ou la trompe est retirée avec l’œuf. Le choix de l’un ou l’autre des traitements se fait en fonction de la gravité du cas.
  • En cas de grossesse extra-utérine passive ou peu active, c’est à dire qui régresse spontanément ou qui provoque peu ou pas de symptômes chez la femme, on choisit l’une des deux méthodes conservatrices.
  • En cas de grossesse extra-utérine active (l’œuf grossit et cela provoque des symptômes importants chez la femme), on choisit souvent la méthode radicale.

L’étude réalisée par l’Inserm montre que quelque soit la méthode utilisée, les chances qu’on les patientes de retomber enceinte ensuite sont les mêmes.

Pour les chercheurs, ces résultats invitent les gynécologues à revoir la prise en charge des grossesses extra-utérines. Les médecins peuvent rassurer les femmes sur le fait que la chirurgie radicale ne change pas leurs chances d’avoir une grossesse naturelle.