Publié le : mercredi 11 janvier 2012 à 17h59
Une revalorisation du rôle des sages-femmes
Après de longues négociations avec l'union nationale des caisses d'assurance maladie (UNCAM), les deux principaux syndicats de sage-femmes, l'ONSSF et l'UNSSF ont finalement vu leurs ambitions aboutir ce lundi.
Par le biais d'un avenant conventionnel, les sages-femmes voient ainsi leur profession revalorisée.
Pour la présidente de l'UNSFF, Jacqueline Lavillonière, cet accord "met enfin la sage-femme dans son vrai rôle de santé publique tel que nous le défendons depuis toujours".
Plus pragmatique, l'ONSFF attend de nouveaux efforts de la part des autorités compétentes, estimant qu'il s'agit là "d'une première étape pour remettre les cotations de la sage-femme à leur juste valeur".
En premier plan du projet d'aide au retour à domicile (Prado), les sages-femmes devraient voir leur profession également mieux appréhendée par le grand public, constituant "un premier recours dans la maternité".
Une prestation équivalente à celle des médecins
Dans le détail, les syndicats ont obtenu une revalorisation des tarifs "des actes à compétence partagée avec les médecins".
Souhaitant ainsi s'aligner sur les médecins l'ONSFF et l'UNSFF ont obtenu une revalorisation des tarifs de consultation et de visite à 21 euros contre 17 à 19 euros actuellement, avant d'atteindre 23 euros en 2013, soit le tarif actuel d'une consultation de base d'un médecin généraliste.
Des disparités géographiques à limiter
Concernant essentiellement les zones rurales, la désertification médicale concerne aussi les sages -femmes. Les différentes organisations font ainsi état de zones "sous-dotées" et d'autres "sur-dotées".
Afin d'enrayer ce mécanisme et "permettre à toutes les femmes d'avoir un accès facile à une sage-femme libérale", l'avenant conventionnel prévoit donc la mise en place de mesures incitatives à l'installation (aide financière ou matérielle) ainsi que des mesures de régulation pour les zones dites "sur-dotées".