Le rôle fondamental des équipes soignantes dans la prématurité

PMI - Le rôle fondamental des équipes soignantes dans la prématurité

Le rôle fondamental des équipes soignantes dans la prématurité

En France, de nombreuses familles sont concernées par les naissances prématurées. Réalisée dans 3 centres de néonatologie une étude à chercher à démontrer l’importance des puéricultrices dans la création du lien entre parents et prématurés.

Publié le : mardi 26 mars 2013 à 16h25

60 000 enfants prématurés par an

En France, tous les ans, 60 000 enfants naissent prématurés. Une recherche infirmière menée par la fondation PremUp a été réalisée en 2010 dans 3 centres de néonatologie français : l’hôpital Robert-Debré, la maternité de Port-Royal et le centre hospitalier intercommunal de Créteil.

Le but de cette étude était de « cerner les attentes des parents » vis-à-vis du personnel soignant, explique Brigitte Benier, puéricultrice à Robert-Debré, afin d’évaluer le fonctionnement actuel, de voir si ce qui est en place actuellement correspond aux besoins ressentis.

Pour ce faire, 30 mères et 30 pères d’enfants nés avant le 8e mois de grossesse ont été interrogés sur leur ressenti par une psychologue indépendante.

Des puéricultrices indispensables au lien parent enfant

Les résultats montrent que les parents d’enfants prématurés ont des attentes précises et sont dépendants des équipes soignantes. La création d’un lien avec leur enfant est souvent liée à la relation de confiance qu’ils ont avec les puéricultrices.

Sonia Guillaume, puéricultrice à l’hôpital Robert-Debré, explique que pour créer un lien avec un enfant « le contact physique, la peau à peau et les bisous sont très importants » elle ajoute que toutes les décisions doivent être expliquées aux parents pour éviter du stress supplémentaire.

De cette étude ressortent également différents souhaits d’évolution. Par exemple, de nombreux parents demandent que le temps pour voir son enfant après l’accouchement soit raccourci et que « les visites soient possibles 24 heures sur 24 ».

Si pour des raisons médicales ou fonctionnelles certaines demandes ne sont pas complètement réalisables, d’autres peuvent être prises en compte, comme l’effort d’intégration des pères dans le système. En effet, d’après l’étude, les pères se sentent parfois exclus trouvant que « les soignantes s’adressent uniquement à la mère ».