Le matériel d'obstétrique transmetteur de Bisphénol A

PMI - Le matériel d'obstétrique transmetteur de Bisphénol A

Le matériel d'obstétrique transmetteur de Bisphénol A

D'après une étude dévoilée ce mardi par l'InVS, le matériel utilisé en maternité pourrait être un facteur de contamination au Bisphénol A. Les poches urinaires utilisées lors de césariennes sont mises en cause.

Publié le : mercredi 29 juin 2011 à 17h42

Les poches urinaires contaminantes ?

Il y est de ces molécules plus ou moins toxiques que l'on trouve partout, dans nos achats communs, dans du matériel technique. Potentiellement dangereux, le Bisphénol A (ou BPA) fait partie de ces produits.

Cette semaine, le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'Institut de veille sanitaire (InVS), dévoile les résultats d'un étude pour le moins peu rassurante. Le matériel médical utilisé principalement dans le cadre d'accouchement par césariennes, serait un transmetteur potentiel de BPA dans l'organisme de la mère.

Selon l'étude, les femmes accouchant par césarienne présenteraient des plus grand taux de BPA dans leur organisme. Les scientifiques retiennes ainsi ""l'hypothèse d'une contamination via les poches urinaires", constatant que ces poches sont "plus souvent utilisées lors d'un acte chirurgical comme la césarienne et font partie des dispositifs médicaux pouvant contenir du BPA".

Pour les chercheurs et responsables de l'étude, ce fait doit être prise en compte par l'ensemble du personnel médical. De nouvelles consignes devraient ainsi être données aux sages femmes.

Une molécule néanmoins dangereuse

Reconnu comme produit toxique au Canada, le Bisphénol A rentre dans la composition de bon nombre de produits, des plastiques aux boîtes de conserves, en passant par les CD, tickets de caisse ou encore les biberons. Depuis peu l'Union européenne (UE), interdit à la vente tous les biberons fabriqués avec cette molécule.

À fortes doses, la molécule perturbe les systèmes hormonaux en se comportant comme des oestrogènes. Selon les différentes études elle favoriserait l'apparition de cancers du sein ou de la prostate et pourrait engendrer entre autres, des troubles neuro-comportementaux.