Publié le : vendredi 28 octobre 2011 à 15h17
Un congé parental européen long à mettre en place
Présentée comme une avancée sociale et politique conséquente, la mise en place d'un congé paternel obligatoire de deux semaines et l'allongement du congé maternel à 20 semaines intégralement rémunéré, est pourtant loin d'être effective.
Depuis le 20 octobre 201, date à laquelle le Parlement européen pour la mise en place des ces mesures, aucune avancée en la matière n'a été enregistre au sein des instances européennes. Dénonçant une inactions des États membres et mutisme du Conseil européen Sylvie Guillaume, députée européenne membre de la commission "Droits des femmes et égalité des genres" a donc saisi ce dernier sur la question de l'avancement de la directive.
"Les gouvernements considèrent qu’en période de crise le coût de cette mesure serait insupportable. Le Parlement l’a dit et redit, nous sommes prêts à discuter de ce point, et si un congé maternité de 20 semaines est toujours notre objectif, nous pouvons envisager un compromis. Mais que les gouvernements continuent de mépriser le Parlement est insupportable sur un dossier aussi crucial pour la vie quotidienne de nos concitoyens.
Ne soyons pas naïfs, [...] cette mesure existe déjà pour de nombreuses femmes, notamment en France. Elles complètent déjà leur congé maternité par un congé de maladie ou des congés payés. Mais ce qui est encore plus insupportable, c’est que les gouvernements continuent de mépriser le Parlement: c’est inacceptable sur un dossier aussi crucial pour la vie quotidienne de nos concitoyens" a ainsi déclaré la député.
Un sujet également repris par Catherine Trautmann,pour qui cette situation "n'es pas tenable". Outre ce mépris dont le Conseil fait preuve, il est difficile dans ce contexte de rendre visible l’avancement de l’Europe sociale pour nos concitoyens. En effet, comment faire comprendre que le Parlement a voté un texte il y un an et qu’on n’a toujours pas la moindre visibilité sur son éventuelle déclinaison dans la vie quotidienne des familles européennes ?" s'est ainsi interrogée à son tour la présidente de la délégation socialiste française.