Publié le : jeudi 2 février 2012 à 16h56 - mise à jour le : jeudi 5 juillet 2012 à 15h51
Une lutte acharnée
Présenté par son personnel, par les professionnels du secteur mais également par les usagers, comme l'une des maternités les plus efficaces de la région en terme d'accueil et de suivi, la maternité des Lilas a bien failli fermer ses portes en 2012.
En place depuis une cinquantaine d'année, la maternité, située en plein cœur de la Seine-Saint-Denis, ne présentait pas de garanties suffisante en terme de sécurité pour continuer son exercice.
Bien que toujours attractif et jouissant d'une excellente réputation, l'établissement reste obsolète aux yeux de l'administration net des normes en vigueur. À ce titre un projet de reconstruction a donc été lancé. En juin 2011, l'Agence régionale de santé (ARS), sans véritables explications, a suspendu le dossier, signant ainsi la fin de l'établissement.
Résolu à ne pas abandonner le lieu un Collectif des usagers s'est aussitôt mis en place avec le soutien de nombreux élus dont le ministère de la santé.
Après de très nombreuses manifestations de soutien, l'ARS a finalement débloqué le dossier, permettant ainsi aux travaux de rénovations de se mettre en place. Ce vendredi 28 janvier, le président de l'ARS, Claude Évin a ainsi confirmé à la municipalité qu'"une issue positive et pérenne pour l’avenir de la maternité [allait] rapidement intervenir".
"Le travail acharné auquel s'est soumis le personnel pour répondre aux demandes de l'ARS ainsi que la pression mise par les collectifs et la mairie sont évidemment à l'origine de cette réponse. À travers cette victoire, c'est un autre regard sur la naissance que la maternité des Lilas véhicule, comme toutes les maternités de proximité de France" a commenté le Collectif de soutien.
Un projet à mettre en place
Pour la direction de la maternité, la mobilisation se doit de rester active. "Tant qu’il n’y a pas d’arrêté définitif, tout reste fragile" a ainsi déclaré Xavier Tartas, le directeur de la maternité.
Au total près de 6 millions d'euros devraient être débloqués pour la bonne tenue des travaux. Dans le fonctionnement, un double partenariat est annoncé :
- une coopération médicale avec l’hôpital Robert-Debré sur les cas de réanimation néonatale et de prise en charge des grossesses à risques ;
- un rapprochement "institutionnel" avec l'hôpital privé à but non lucratif des Diaconesses-Croix-Saint-Simon.
Dans les faits c'est ce dernier point qui reste encore à définir au sein notamment des différents conseils d'administration. Côté usagers et personnel le soulagement est néanmoins palpable.