La maternité de Vire donne son dernier souffle

PMI - La maternité de Vire donne son dernier souffle

La maternité de Vire donne son dernier souffle

La maternité de Vire, dans le Calvados, avait reçu l'ordre, par l'ARS, de ne plus pratiquer d'accouchements suite à des incidents médicaux dus à un manque de personnel. Compte tenu de cette interdiction, l'établissement se vide petit à petit.

Publié le : vendredi 27 juillet 2012 à 18h23

Une maternité transformée en centre de périnatalité

L'ARS a pris la décision d'interdire les accouchements à la maternité de Vire suite aux incidents survenus en avril dernier. Les femmes enceintes sont donc orientées vers les hôpitaux de Caen, Saint-Lô, ou encore Flers.

Désormais, la maternité est devenue un centre de périnatalité où les femmes peuvent avoir des consultations pré-natales ou après l'accouchement, tant que de nouveaux gynécologues ne sont pas recrutés.

De plus, l'ARS a imposé de nouvelles restrictions au personnel de la maternité, désormais l'établissement ne peut plus accueillir les femmes pendant les trois jours suivant l'accouchement. Sandrine Aufray, sage-femme s'indigne estimant que la décision revient à « interdire le suivi post-natal, puisque les mamans quittent généralement l’hôpital dès le quatrième jour ».De ce fait, la maternité se vide peu à peu et le personnel de santé est anxieux.

Néanmoins, le maire de Vire, Yves Rondel, s'est déclaré « prêt à s'associer pour un recours administratif contre la décision de fermeture ». Il estime que la ville de Carhaix, dans le Finistère, qui n'avait que 250 accouchements et qui a conservé sa maternité, « doit servir d'exemple ».

Beaucoup de doutes sur le directeur

Pierre Tsuji, directeur du centre hospitalier de Vire était, selon les employés, en faveur de la fermeture de la maternité ou du moins, ne faisait pas d'effort pour y remédier compte tenu de l'investissement financier que cela demandait.

Le directeur s'en défend et estime qu'il s'est battu pour le maintien de la maternité. En effet, dans une interview il déclare à ceux qui douteraient de son engagement que l'hôpital a fait appel à des chasseurs de têtes et il ajoute que depuis son arrivée, « le sauvetage de la maternité est un combat quotidien ».

M. Tsuji assure apporter un soutien moral, matériel et financier de l'ensemble de l'établissement au service de gynécologie. De quoi rassurer quelque peu un personnel inquiet.