Publié le : mardi 16 avril 2013 à 9h51
Un déficit annoncé
La sécheresse de certains pays engendre une baisse de production de lait, ce qui pourrait causer, cette année, un déficit de plus de 3 millions de tonnes de lait.
De fait, cinq territoires assurent « 80 à 85 % des ventes mondiales » : la Nouvelle-Zélande, l’Union européenne, les États-Unis, l’Australie et l’Argentine ; mais pour des raisons climatiques, ils se trouvent en difficulté, explique Gérard You, spécialiste des marchés laitiers à l’Institut de l’élevage à Paris.
Ce manque pourrait engendrer une hausse des prix du lait de 25 %, voire plus sur l’année. Cette annonce inquiète la Chine qui importe de nombreuses quantités de lait. Les touristes chinois se sont donc rués dans les pharmacies aussi bien à Londres qu’à Paris.
Selon une pharmacienne parisienne, « les touristes chinois achètent tout le temps du lait en poudre. En moyenne, ils en prennent quatre pots par personne ». Certaines familles vont même jusqu’à se fournir sur internet.
Certaines restrictions mises en place
Pour lutter contre cette razzia sur le lait, les autorités chinoises ont décidé de limiter « les quantités de lait » que les voyageurs « peuvent rapporter » instaurant même des fouilles dans les trains.
En Grande-Bretagne, les pharmacies aussi sont rationnées, et ne peuvent pas vendre plus de 2 pots par personne.
Selon Jehan Moreau, directeur de la fédération nationale des industries laitières françaises, pour la France il n’est pas question de rationner la poudre de lait. Cette situation, comme il le rappelle, est due à la sécheresse, mais elle est ponctuelle.
Il précise néanmoins que si ce cas de figure persistait, il faudrait prendre des mesures en France pour arbitrer l’approvisionnement du lait en poudre.
Source image : Flickr (the Italian voice/CC-by)