Publié le : mardi 25 juin 2013 à 10h6
Les allergies alimentaires en hausse chez les tout-petits
Aujourd’hui, plus de 17 millions d’Européens souffriraient d’une allergie alimentaire, comme le rappelle le NouvelObs. Et ces allergies touchent surtout les enfants : en dix ans, le nombre d’admissions pour anaphylaxie (réaction allergique très grave) a été multiplié par sept.
Selon le quotidien, la France serait même l’un des pays les plus touchés, avec 3,5 % de personnes souffrant d’allergies alimentaires, contre 2 % au Royaume-Uni ou 1,6 % au Danemark.
À l’occasion du Congrès mondial sur les allergies, organisé à Milan du 22 au 26 juin, des chercheurs australiens ont présenté leurs travaux sur le rôle de l’environnement prénatal dans le développement d’allergies.
D’après l’étude, que les bébés peuvent ainsi naître avec une prédisposition à développer une allergie alimentaire en raison de la présence de certains facteurs environnementaux pendant la grossesse : tabagisme, tabagisme passif, manque d’antioxydants dans l’alimentation, logements mal aérés, etc.
Un manque de moyens de recherches
Les quelque 8 000 chercheurs présents à Milan au congrès sur l’allergie s’accordent sur la nécessité de poursuivre les recherches sur les allergies alimentaires, du fait déjà de leur recrudescence.
Or, les chercheurs dénoncent le manque d’allergologues, le manque de fonds pour la recherche sur les traitements.
« Nous manquons cruellement d’allergologues. Cette spécialité n’est pas valorisée. Du coup, les jeunes ne sont pas attirés », déclare la secrétaire générale de l’Académie Européenne d’Allergie et d’Immunologie Clinique dans le NouvelObs. Elle précise : « En France, par exemple, l’allergologie n’est pas une spécialité à part entière, alors que c’est le cas en Espagne et en Italie ».
Source image : Flickr (melalouise/CC-by-sa)