Alcool et grossesse : des risques certains au-delà de 9 verres par semaine

PMI - Alcool et grossesse : des risques certains au-delà de 9 verres par semaine

Alcool et grossesse : des risques certains au-delà de 9 verres par semaine

Selon des études récentes, la consommation d'alcool de manière modéré pendant la grossesse influencerait peu le développement neurologique de l'enfant. Les experts recommandent l'abstention totale.

Publié le : mardi 26 juin 2012 à 12h24

Une consommation d'alcool risquée à partir de 9 verres

C'est un fait établi, l'alimentation de la mère pendant la grossesse peut avoir des répercussions sur le développement de l'enfant.

Selon plusieurs études publiées dans le « British Journal of Obstetrics and Gynaecology » (BJOG) de juin, en deçà de 9 verres d'alcool par semaine, le développement neurologique de l'enfant ne serait pas influencé.

Les prises d'alcool de 1628 femmes enceintes ont été reportées pour ces analyses. L'ensemble des enfants issus de ces grossesses a ensuite, à l'âge de 5 ans été soumis à des tests poussés prenant en compte leur capacité de concentration et d'organisation.

En conclusion de leurs études, les chercheurs estiment « qu'aucune différence n’a été observée entre les enfants dont les mères avaient eu une consommation d’alcool faible ou modérée, et ceux dont les mères avaient été totalement abstinentes ».

La communauté médicale maintient le « Zéro alcool pendant la grossesse ! »

Cette étude destinée à identifier davantage les effets de l'alcool pendant la grossesse n'a pas pour but de dédramatiser la chose.

Cette étude permet d'affirmer l'existence d'une influence négative de l'alcool au-delà de 9 verres par semaine, mais ne démontre en aucun cas l'absence de risque en deçà.

Pour l'ensemble du corps médical et les chercheurs eux-mêmes, l'abstinence totale reste le comportement le plus sur, beaucoup de données étant encore inconnues notamment sur le développement à long terme de l'enfant.

Pour le Dr Rigaud, psychiatre addictologue et président de l’association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA) rappelle ainsi que « le niveau d’une consommation d’alcool dénuée de risque n’est pas défini ».

« Si l’on tablait sur trois verres par semaine par exemple, une femme enceinte pourrait se croire autorisée à les boire au cours d’une même soirée, chaque semaine. Or à chaque verre, quel que soit l’alcool ingéré, le cœur du fœtus accélère et peut battre jusqu’à 150 fois par minute, soit l’équivalent d’un sprint pour nous. C’est à ce stress que le fœtus risque d’être exposé, de manière répétée », explique-t-il à l'agence de presse Destination Santé.