Publié le : jeudi 9 août 2012 à 15h17
L'âge de la mère déjà mis en cause
Depuis plusieurs années déjà, les chercheurs savent que l'âge tardif de la mère lors d'une grossesse peut favoriser l’apparition de certaines maladies génétiques chez l'enfant, de par la mutation de certains gènes des gamètes.
Selon le professeur Lyonnet, chef du service de génétique de l'hôpital Necker à Paris « souvent la mère est montrée du doigt dans les couples ayant un enfant souffrant d'une pathologie d'ordre génétique ».
À partir de 38 ans, les femmes voient en effet augmenter de 1 % le risque qu'une mutation se produise au moment du développement embryonnaire pouvant entraîner par exemple une trisomie 21 chez l'enfant.
Des recherches publiées en avril dernier montraient aussi que l'autisme était chez certaines personnes une maladie génétique provoquée par cette mutation des gènes des spermatozoïdes et ovules.
Une étude sur l'impact de l'âge du père
L’institut national de la santé américain a dirigé plusieurs études qui ont montré que les hommes étant devenus papa tardivement exposent leurs enfants à plusieurs maladies génétiques rares, comme la neurofibromatose, l'achondroplasie, la schizophrénie.
Compte tenu du fait que ces maladies sont dues à des mutations de gènes des gamètes et que les femmes naissent avec un stock fixe d'ovules qui sont progressivement utilisés au cours de la vie et que les hommes produisent des spermatozoïdes toute leur vie, ils sont 4 fois plus souvent responsables de la transmission de ces mutations.
Cette étude permet donc de réaliser que l'âge élevé du père impacte tout autant, voire plus sur les maladies génétiques que l'âge de la mère.