Sida : les transmissions mère/enfant de moins en moins nombreuses

PMI - Sida : les transmissions mère/enfant de moins en moins nombreuses

Sida : les transmissions mère/enfant de moins en moins nombreuses

À quelques jours de la conférence internationale sur le sida qui se tiendra le 22 juillet à Washington, le docteur Anthony Fauci, virologue américain, estime que les médecins pourraient être au « début de la fin de l'épidémie ».

Publié le : mercredi 18 juillet 2012 à 16h47

Un espoir de vaincre le sida

À quelques jours de la 19e conférence sur le Sida, le patron de l'Institut national [américain] des allergies et maladies infectieuses (NIAID), Anthony Fauci, a déclaré que « pour la première fois », les médecins arrivaient « au début de la fin de l'épidémie ».

En effet, même si la guérison du Sida n'est pas encore envisagée, les scientifiques considèrent qu'il est désormais possible d'agir sur l'infection. Selon des spécialistes, de récents résultats d'essais cliniques font penser qu'il serait possible « d'accélérer la diminution de nouvelles infections ».

Depuis 10 ans, le taux d'infection a diminué, en moyenne, de 1,5 % par an dans le monde. Selon le docteur Fauci, « il y a encore un long chemin à parcourir » malgré les progrès dans la recherche d'un vaccin.

Les transmissions mère/foetus ont diminué de 35 % en 7 ans

Le directeur de la section VIH/sida de l'Unicef, Craig McClure estime que l’élimination du sida de la mère à l'enfant est à « portée de main ». Cette nouvelle est une réelle avancée dans l'épidémie du sida.

Ces dernières années, les nouvelles infections mères/enfants ont diminué de près de la moitié entre 2003 où elles s'élevaient au nombre de 600 000 et 2010 où elles sont 390 000.

Une annonce controversée

Réagissant à cette annonce, le professeur Jean-François Delfraissy, qui dirige l'Agence française nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales, redoute que ces propos créent de faux espoirs.

Selon lui, « 6,5 millions de personnes sont traitées dans le monde [...], le nombre des porteurs du virus s'élève à environ 35 millions, dont 70 % ignorent leur séropositivité ». En effet, malgré le fait que la France soit le pays où le dépistage est le plus pratiqué, « 25 000 à 30 000 personnes ne connaissent pas leur séropositivité ».

L'Unicef réfléchit donc à de nouveaux programmes, et espère que la conférence de Washington permettra d'évoquer des projets pilotes et de réaliser de nouvelles recherches dans ce domaine.