Risques avérés pour les pilules 3e et 4e générations, les ventes s’effondrent

PMI - Risques avérés pour les pilules 3e et 4e générations, les ventes s’effondrent

Risques avérés pour les pilules 3e et 4e générations, les ventes s’effondrent

Une étude réalisée par la Caisse nationale de l’assurance-maladie (CNAM) en lien avec l’Agence nationale du médicament confirme les risques vasculaires liés aux pilules de 3e génération. La vente de ces pilules s’est effondrée entre 2012 et 2013.

Publié le : vendredi 28 juin 2013 à 14h52

Des risques vasculaires confirmés

Les pilules de 3e génération sont bien facteurs de risques vasculaires plus importants que les autres pilules. L’étude menée par la Caisse nationale d’assurance-maladie le confirme, et légitime donc le déremboursement de ces pilules mis en place en mars 2013.

L’étude montre que ces pilules augmentent le risque d’embolie pulmonaire : un caillot sanguin dû à un mauvais retour veineux dans les membres inférieurs se déplace et vient boucher l’artère pulmonaire ou une de ces branches.

Sur plus de 4 millions de femmes âgées de 15 à 49 ans, ayant pris au moins une pilule combinée (COC), ou pilule oestroprogestative entre le 1er juillet 2010 et le 31 décembre 2011, l’étude a relevé 991 embolies pulmonaires, c’est-à-dire deux fois plus que pour les femmes qui ne prennent pas la pilule.

L’étude prouve donc que les pilules de 3e et 4e générations augmentent beaucoup les risques vasculaires, mais rappelle également que l’âge, le tabagisme, le diabète et l’hypertension artérielle sont des facteurs de risques majeurs. Le risque d’infarctus est 80 fois plus élevé chez les plus de 45 ans qui prennent une pilule de 3e génération que chez les moins de 24 ans.

Les ventes en chute libre

Les soupçons concernant les pilules de 3e et 4e générations avaient déjà provoqué une baisse des ventes, accentuée par leur déremboursement voté en mars 2013. La vente des pilules de 3e et 4e générations a chuté de 43 % entre mai 2012 et mai 2013, alors que la vente des pilules de 1re et 2e génération, un peu moins dangereuses, a augmenté de 34 %.

Ces dernières représentent désormais 73 % des ventes de pilules. De même, les ventes des autres contraceptifs sont en augmentation : les ventes d’implants et de stérilets, notamment ceux au cuivre, ont augmenté de 25 %.

Image : Wikimedia Commons (Ceridwen/CC-by-sa)