Le seuil de mélamine dans le lait pour nourrissons rabaissé par l'ONU

PMI - Le seuil de mélamine dans le lait pour nourrissons rabaissé par l'ONU

Le seuil de mélamine dans le lait pour nourrissons rabaissé par l'ONU

L'Organisation des Nations unies (ONU) a annoncé, début juillet, un renforcement de la réglementation et un nouveau seuil de mélamine dans les laits liquides pour nourrissons suite aux décès de plusieurs bébés en Chine.

Publié le : mardi 10 juillet 2012 à 14h2

La mélamine : une substance dangereuse

La mélamine est un produit chimique utilisé dans de nombreux procédés industriels, notamment dans la fabrication de plastiques.

Elle a été utilisée de façon illégale pour accroître la teneur apparente en protéines pour des produits alimentaires, notamment des préparations pour nourrissons et du lait en poudre, seulement, des niveaux élevés de mélamine dans l'alimentation peuvent générer des risques pour la santé humaine.

En effet, elle provoque des calculs rénaux et des défaillances rénales et peut entrainer la mort, or les nourrissons sont particulièrement fragiles, il est donc nécessaire de surveiller les taux de ce produit dans leur alimentation.

En septembre 2008, en Chine, six bébés sont morts après avoir bu du lait en poudre et produits laitiers contenant la substance chimique et quelques 300 000 sont tombés malades.

La norme de la Chine pour la quantité de mélamine autorisée dans les produits laitiers est 16 fois plus élevée que la limite la plus récente adoptée par l'Organisation des Nations Unies en juillet 2010, 1 mg/kg pour les préparations de lait en poudre.

Li Yin, une mère trentenaire, « évite d'acheter les marques nationales » estimant que les produits d'outre-mer « sont plus sûrs ».

Une réglementation renforcée

L'Organisation des Nations unies a décidé de revoir à la baisse le taux de mélamine dans les aliments pour nourrissons. En effet, le seuil maximum de mélamine dans les laits liquides pour bébés passe de 1 mg/kg à 0,15 mg/kg.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les quantités restantes dans les produits alimentaires « dérivent d'une contamination inévitable par la mélamine n'ayant pas de conséquence pour la santé ».

À l'occasion d'une réunion organisée à Rome, la Commission du Codex Alimentarius a également appelé les industries agroalimentaires de la planète à mettre en avant la teneur nutritionnelle sur les étiquettes des produits proposés.

L'étiquetage de la teneur nutritionnelle devient obligatoire au niveau mondial, ce qui représente une réelle avancée pour la sécurité sanitaire mondiale.