Le risque de prématurité est amplifié par les phtalates

PMI - Le risque de prématurité est amplifié par les phtalates

Le risque de prématurité est amplifié par les phtalates

Les naissances prématurées restent encore à ce jour difficiles à expliquer. De nombreux facteurs dits « de risque » sont régulièrement découverts, parmi ces facteurs, les phtalates présents dans énormément de produits auraient un rôle majeur dans la prématurité.

Publié le : vendredi 22 novembre 2013 à 11h2 - mise à jour le : lundi 25 novembre 2013 à 11h6

Les phtalates : des produits chimiques très présents

Dans le monde, près de 3 millions de tonnes de phtalates seraient produites en 1 an. Ces composés chimiques se trouvent dans un grand nombre de produits utilisés au quotidien, dans la plupart des matières plastiques, les déodorants, les peintures ou encore les cosmétiques.

Certains organismes étudient depuis plusieurs années ces composés chimiques que l’Institut de veille sanitaire (INVS) a reconnus toxiques et cancérigènes. Face aux risques qu’engendrent ces produits, l’Europe a décidé de réglementer et de réduire l’utilisation des phtalates.

Une augmentation de la prématurité liée aux phtalates

Des chercheurs ont décidé d’étudier l’impact des phtalates sur la grossesse. Pour y arriver, ils ont analysé les urines de 352 femmes ayant accouché avant terme.

Les résultats sont sans appel et témoignent d’un lien ente la concentration de phtalates retrouvés dans l’urine et la prématurité. Une découverte importante puisque tous les ans, 15 millions d’enfants naissent prématurés dans le monde.

Sur le site « pourquoi-docteur », le docteur Shanna Swan, précise que dans certains cas de l’étude, « le risque d’accouchement prématuré spontané est trois à cinq fois plus élevé ».

Une étude généralisable

L’omniprésence des phtalates et l’augmentation du nombre de naissances prématurées permettent aux chercheurs de l’Université du Michigan de confirmer que ces résultats sont applicables en dehors des États-Unis.

Cette nouvelle étude vient confirmer la dangerosité des phtalates. D’autres études, plus anciennes, avaient déjà attribué l’inflammation de l’utérus, les maladies thyroïdiennes ou encore le cancer du sein aux phtalates.

(Image : Wikimedia Commons - USAID /Public domain)