La maternité de Port-Royal disculpée

PMI - La maternité de Port-Royal disculpée

La maternité de Port-Royal disculpée

Cette semaine, une enquête interne a disculpé la maternité dans le drame du bébé mort in utero à la maternité de Port-Royal à Paris fin janvier.

Publié le : vendredi 22 mars 2013 à 14h2

Le 31 janvier dernier, une patiente suivie à la maternité de Cochin-Port-Royal à Paris s’était présentée pour un examen de fin de grossesse et le déclenchement de l’accouchement. Mais après consultation, le personnel a finalement considéré qu’il était encore trop tôt et qu’elle pouvait rentrer chez elle. Dans la nuit suivante, la jeune femme est revenue à la maternité avec, malheureusement, son bébé mort in utero.

L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a immédiatement exigé une enquête interne « exceptionnelle » dont les résultats ont été communiqués lundi 18 mars dans la soirée.

L’établissement disculpé de toute faute

La principale accusation portant contre la maternité était de n’avoir pas disposé d’assez de places, ce qui aurait obligé les médecins à renvoyer la patiente chez elle. Mais l’enquête disculpe la maternité sur ce point : « les résultats de cette enquête confirment les premiers éléments d’analyse : les personnels soignants, médicaux et paramédicaux, étaient au complet et la disponibilité des lits et des salles permettait de recevoir les urgences » indique l’AP-HP.

L’enquête exclut également toute erreur médicale : « La prise en charge médicale a été conforme aux bonnes pratiques obstétricales telles que définies par les recommandations de la (HAS) (Haute autorité de santé) : le déclenchement de l’accouchement, tel qu’il avait été planifié, n’a à aucun moment, présenté un caractère urgent, en l’absence de risque fœtal identifiable. »

Selon le professeur Carbonne, qui a dirigé l’enquête, le problème résiderait dans un manque de communication et peut-être également un accueil inadapté de ces patientes, dont la grossesse ne présente pas de risque majeur. « La maternité de Port-Royal (…) a une compétence reconnue pour les grossesses à haut risque, mais il y a probablement des efforts à faire dans la prise en charge des grossesses dites à bas risques », a-t-il convenu.

Les résultats ont été remis directement au couple qui fustige les nombreuses « erreurs » du rapport et attend désormais les conclusions de l’enquête judiciaire, diligentée par le parquet de Paris.