La France triste championne d’Europe des enfants mort-nés

PMI - La France triste championne d’Europe des enfants mort-nés

La France triste championne d’Europe des enfants mort-nés

Selon le dernier rapport de l’INSERM, EURO-PERISTAT, la France aurait un des plus hauts taux de natalité au monde, mais serait très mal positionnée en ce qui concerne son taux de mortalité néonatale.

Publié le : mercredi 29 mai 2013 à 12h25

Un rapport sur la santé périnatale en Europe

La dernière expertise, Euro-PERISTAT, de l’institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) s’attarde sur la santé périnatale dans toute l’Europe. Ce rapport présente donc les données de ce domaine de 2010 de tous les pays membres.

L’INSERM révèle par exemple qu’en France, seulement 21 % des accouchements se passent par césarienne, alors que dans d’autres pays ce chiffre atteint les 50 %.

La France serait également le pays avec le plus grand nombre de naissances d’enfants mort-nés, 9,2 pour 1 000 naissances.

L’INSERM pointe du doigt certains facteurs de risques

Selon les chercheurs, une des explications à cette mortalité néonatale est le taux d’interruptions médicales de grossesse (IMG) qui s’élèverait à 40 ou 50 %.

Ce chiffre s’expliquerait en partie par le dépistage des anomalies congénitales et le fait que les IMG soient pratiquées plus tardivement en France que dans les autres pays européens.

Le rapport met aussi en lumière d’autres facteurs de risques comme l’augmentation de l’obésité en France chez les femmes enceintes. En 2010, elles étaient 9,9 % contre 7,4 % en 2003.

Le nombre de femmes de 35 ans ou plus à accoucher a également augmenté et s’élevait à 19 % en 2010. En France, le nombre de femmes à continuer de fumer pendant leur grossesse est de 17 %, un chiffre élevé quand on sait que ce taux varie entre 5 et 19 % en Europe.

Les chercheurs précisent néanmoins que la France et Chypre ne disposent pas de données systématiques pour toutes les naissances ce qui, comme l’explique Jennifer Zeitlin, coordinatrice d’EURO-PERISTAT, ne permet pas de « surveiller la mortalité ou la morbidité dans des groupes de population à risque, comme les enfants très prématurés ».

Source image Flickr (Raphael Goetter/CC-by)