Jumeaux prématurés : le CHU de Nantes mise sur le co-bedding

PMI - Jumeaux prématurés : le CHU de Nantes mise sur le co-bedding

Jumeaux prématurés : le CHU de Nantes mise sur le co-bedding

Parmi les innovations au service de néonatalogie du CHU de Nantes, le « co-bedding » consiste à installer des jumeaux prématurés dans le même incubateur. Une étude réalisée entre 2008 et 2012 montre les bénéfices de cette méthode.

Publié le : vendredi 16 août 2013 à 11h51 - mise à jour le : mercredi 4 septembre 2013 à 11h27

Le « co-bedding »

Le « co-bedding » ou « lit partagé » consiste à placer deux jumeaux prématurés côte à côte dans le même incubateur, au lieu de les séparer. Cette méthode tente de maintenir une partie des liens développés in utero entre les deux jumeaux.

Plusieurs études ont déjà été réalisées autour du « co-bedding » : certaines mettent à jour des bénéfices importants, d’autres ne relèvent aucune différence significative. Le communiqué publié par le CHU de Nantes sur Santelog.com souligne l’existence de trois études.

La première, publiée dans la revue Pédiatrics avait mis en avant les avantages du « co-bedding », notamment une meilleure régulation de la température, un meilleur développement et un sommeil moins agité. Pourtant une publication Cochrane de 2012 ne relève aucun bénéfice du « co-bedding » après l’examen de 5 études.

L’étude du CHU de Nantes

Au CHU de Nantes, l’étude sur le « co-bedding » est concluante. Elle a été menée entre 2008 et 2012 par Arnaud Legrand et Évelyne Gauvard, attaché et infirmière de recherche clinique au CHU de Nantes. L’étude a consisté à comparer l’évolution de 15 couples de jumeaux installés en « co-bedding » c’est-à-dire deux par incubateur et 17 autres jumeaux installés en couveuses individuelles.

Les acteurs de l’étude ont conclu aux réels bénéfices du « co-bedding » notamment parce que cette méthode participe à une réduction « significative » du temps d’hospitalisation des nouveau-nés.

Dans son communiqué pour Santelog.com, le CHU de Nantes estime néanmoins que d’autres études doivent être réalisées, compte tenu des résultats contradictoires des précédentes, et qu’il serait « intéressant de mener de nouvelles recherches longitudinales, de plus large envergure, pour valider sur le long terme, voire cibler au mieux ce mode de prise en charge ».

Image : fotopedia (BeautifulFreaks / CC-by-sa)