Grossesse : des risques de complications trop souvent ignorés

PMI - Grossesse : des risques de complications trop souvent ignorés

Grossesse : des risques de complications trop souvent ignorés

Les Françaises prennent-elles la grossesse à la légère ? Selon un sondage Opinion Way publié mardi, une majorité des Françaises sous-estiment le risque de complications et de grossesse pathologique alors que celui-ci a nettement augmenté.

Publié le : vendredi 7 juin 2013 à 10h35

Les Françaises sous-estiment les risques liés à la grossesse

L’enquête a été réalisée par Opinion Way pour la Fondation PremUp, un réseau de recherches et de soins en périnatalité. Elle a été menée du 26 avril au 13 mai auprès de 1 005 Françaises de plus de 18 ans. D’après les résultats, 65 % des femmes estiment que les grossesses pathologiques touchent moins de 10 % des femmes enceintes. En réalité, sur le total des grossesses en France, 20 % sont pathologiques, c’est-à-dire susceptibles de mettre en danger la santé de la mère, de l’enfant, ou les deux.

De même, 43 % des femmes pensent que le risque de grossesse pathologique a baissé ces dix dernières années alors qu’en fait il est en hausse, notamment à cause de l’augmentation de l’âge maternel. Cet optimisme des Françaises au sujet des complications liées à la grossesse est d’autant plus surprenant que 28 % des femmes ayant déjà été enceintes ont fait état de problèmes pendant une de leurs grossesses.

Une conséquence de la crise économique

Interrogées sur le contexte de crise économique, 68 % des femmes estiment qu’il a un impact sur le risque de grossesses pathologiques. Comme causes prioritaires des complications, 53 % des femmes citent la précarité sociale, 47 %, l’isolement, 46 % le stress et enfin 44 % citent les conditions de travail pendant la grossesse.

Le docteur Danièle Evain-Brion, directrice de PremUp, explique que l’augmentation du risque de grossesse pathologique est « le reflet de la crise économique, mais aussi du manque d’informations ». En effet, plus d’un quart des femmes interrogées se déclarent prêtes à renoncer à certains rendez-vous de suivi de grossesse pour des raisons financières.

Source image : Flickr (Raphael Goetter/CC-by)