Colliers de dentition : la société française de pédiatrie est contre

PMI - Colliers de dentition : la société française de pédiatrie est contre

Colliers de dentition : la société française de pédiatrie est contre

Les colliers d'ambre sont très utilisés lors des poussées dentaires des enfants pour les apaiser. La Société française de pédiatrie met en garde les parents face aux risques associés à cette pratique.

Publié le : mercredi 17 octobre 2012 à 18h52

Les colliers d'ambre de plus en plus utilisés

Lors des poussées dentaires, l'enfant souffre et cette période est souvent synonyme de fatigue pour les parents. Dans le but d'éviter que leur enfant ait mal, certains parents se tournent vers les colliers d'ambre.

Ces derniers sont réputés efficaces pour apaiser les douleurs et gênes lors de ces poussées dentaires. Une étude a montré que les parents prêteraient des propriétés anti-douleur à cette méthode compte tenu de l'échec essuyé avec d'autres méthodes.

Certains parents considèrent aussi ces colliers comme une amulette protectrice. Aujourd'hui, aucune étude scientifique ne prouve ou ne conteste l'efficacité de cette méthode qui en plus d'être sans composé nocif est peu chère, environ 15 euros.

Une mère de famille explique que son fils a eu son collier à l'âge de 4 mois et qu'aujourd'hui à 3 ans il le porte toujours. Elle le lui aurait enlevé, mais le lui aurait redonné lorsqu'il était enrhumé après avoir lu que l'ambre pouvait aider à stimuler les défenses immunitaires.

Des risques d'étranglements et d'étouffement

La Société française de pédiatrie, sur son site, alerte les parents face aux risques associés à ces colliers, comme les risques d'étranglement ou d'inhalation de perles.

Selon une étude, dirigée par Isabelle Claudet, chef des urgences pédiatriques de Toulouse, « faire porter des colliers à de jeunes enfants est dangereux ». Elle estime que « cette dangerosité doit être relayée par tous les professionnels de la petite enfance ».

Une enquête, réalisée entre mars et juillet 2011 dans 3 services d'urgences pédiatriques, révèle, par le biais d'entretiens avec 30 parents dont l'enfant portait un collier de ce type, que 9 fois sur 10 ils n'avaient pas été prévenus des risques.

Les auteurs et chercheurs de l'étude appellent donc le Conseil de l'ordre des pharmaciens à interdire la vente de ces colliers en pharmacie.