Accouchement difficile : bientôt la fin des forceps ?

PMI - Accouchement difficile : bientôt la fin des forceps ?

Accouchement difficile : bientôt la fin des forceps ?

Un mécanicien argentin vient peut-être de révolutionner l’accouchement et le monde de l’obstétrique. L’homme a mis au point un système d’évacuation du bébé révolutionnaire qui pourrait remplacer à terme le recours aux césariennes et à l’utilisation de forceps et par la même occasion sauver de nombreuses vies.

Publié le : mardi 19 novembre 2013 à 16h15 - mise à jour le : lundi 3 novembre 2014 à 12h23

Un sac plastique pour remplacer les forceps

L’Argentin Jorge Odon a reçu le soutien de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ainsi qu’une bourse cofinancée par la Bill and Melinda Gates Foundation pour son invention. Grâce à cet Argentin de 59 ans, c’est peut être la fin des forceps et des césariennes.

L’idée de base est assez simple, il s’agit d’utiliser une sorte de sac plastique gonflable lubrifié qui permettrait d’empêcher la tête du bébé de rester coincée dans le canal vaginal de la mère. Placé autour de la tête de l’enfant à l’aide d’un manche, le sac en se gonflant, le sac faciliterait la sortie du bébé en toute sécurité.

Ce dispositif pourrait permettre d’éviter de nombreux dégâts comme les blessures à la tête ou les hémorragies causées parfois par les forceps et autres ventouses.

Pour Margaret Chan, secrétaire générale de l’OMS « le dispositif Odon porte la promesse de sauver des vies dans les régions rurales qui n’ont presque jamais le matériel et le personnel pour procéder à une césarienne ».

Un dispositif inventé à partir d’une vidéo sur YouTube

L’idée lui est venue à la suite d’une vidéo sur YouTube qui montre comment sortir un bouchon coincé dans une bouteille à l’aide d’un sac plastique.

Jorge Ordon a commencé à fabriquer son premier prototype dans sa cuisine en utilisant une bonbonne de verre pour représenter un utérus et une poupée de sa fille en guise de bébé. Pour le moment, le dispositif est en cours de tests en Argentine. Il aurait déjà fait ses preuves sur une trentaine de patientes.

(Image : Wikimedia Commons - B. Seguy/CC-by-sa-3.0)